Entre une enfance où l'apprentissage de l'observation était une chance et des études d'architecture à Strasbourg qui ont structuré et développé mon regard, la photographie m'est apparue assez tôt comme le moyen de « prendre le temps du regard ».

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Mes clichés s’attachent à des instants d’apparence insignifiante où le temps semble s'être arrêté.

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Le choix du noir et blanc participe à mon envie d'abstraction et m'aide à présenter mon interprétation de la réalité. Mes clichés cherchent à rendre l’essence des choses visibles c'est-à-dire présentent une réalité qui n’est pas immédiatement perceptible.

Que je photographie les traces du passé pour mieux interroger le présent dans la série sur le camp de Rivesaltes Le temps n'efface pas les erreurs, illustre l’inéluctable avancée du temps dans les triptyques Memento Mori ou traite de mon ressenti dans Le ruban noir, Fridur et Mémoire des strates, mes évocations visuelles sont toujours les reflets allégoriques d'interrogations personnelles que je livre à la lecture inévitablement différente du spectateur.

C'est en 2013 que j'ai commencé à exposer mes photographies. En parallèle à mon travail photographique proprement dit, j'ai, dès 2014, à travers la création de films-photographiques, entamé une collaboration avec le musicien-compositeur Bruno Fleutelot. En 2015, le film-photographique Le temps n'efface pas les erreurs est récompensé du Prix du public aux Rendez Vous de l'Image de Strasbourg. Il sera également présenté au Conseil de l'Europe et au festival Visa OFF de Perpignan. En 2016, Le ruban noir est nommé Coup de coeur 2016 / Prix International des Nouvelles Ecritures et sera projeté au Zoom Photo festival 2016 de Saguenay (Canada) et à Transizioni Due - 2017 à Bergamo (Italie). En 2016, je prends officiellement le statut d'Auteur / Photographe et rejoins début 2017 La Constellation des Intranquilles.